Samuel Brigadier Zimba Junior « Non, mon père n’est pas mort »

Zimba

Après la disparition de l’artiste Brigadier Zimba, son fils Samuel T AKAKPO a pris les rênes du royaume ZIMBA en signant plusieurs chansons diffusées sur les média de la place. Réincarnation de sa majesté Brigadier Zimba ? Nul ne saurait le dire. Le Ton est le même, sauf que Samuel Brigadier Zimba Junior se positionne en vaillant défenseur des droits des enfants pour exhorter les parents et responsables politiques à plus d’attention, d’affection, de protection et d’éducation à l’égard des petits. Interview.

Tootogo : Brigadier Zimba Junior. Est-ce une hérédité biologique ou un héritage culturel ?

Samuel Brigadier Zimba Junior : Dès mon enfance, j’ai été enrobé dans la carrière musicale par mon papa. Alors, je dirai oui pour les deux cas. Et je tiens à rendre un hommage particulier à mon papa qui a su nous enseigner les vertus de la vie à travers la musique. Je suis fier d’être le fils de Brigadier Zimba. Son sang coule dans mes veines et tout ce que j’entreprends aujourd’hui participe à honorer sa mémoire. Je suis aussi très reconnaissant à l’égard de ma mère qui m’aide énormément et me donne des conseils pour la bonne marche de ma musique.

Après la disparition de ton père, comment se portent son orchestre et ses chansons ?

L’orchestre existe toujours, mais il a effectué un petit voyage. Cependant « positive force », un autre groupe issu de cette structure se bat à mes côtés pour pérenniser le travail de mon père. Quant à ses chansons, elles continuent de vivre dans les cœurs des Togolais. C’est l’occasion aussi de remercier les stations radio et télé de la place qui en font une large diffusion. Ma petite sœur et moi menons un combat pour redonner au public une continuité musicale digne de la succession Zimba.

Alors à quand un concert où tout le répertoire de Brigadier Zimba sera repris par Brigadier Zimba Junior ?

Nous y pensons sérieusement. Cependant, nous n’avons ni producteur, ni sponsor pour nous apporter de l’aide afin que cet événement de taille ait lieu. Je profite de cette occasion pour toucher le cœur des promoteurs culturels afin de nous venir en aide, car il y va du bonheur et du développement de notre beau Pays le Togo. N’oubliez pas que nous sommes des orphelins et que nos moyens sont très limités. Tout apport sera très apprécié.

A part la musique, Zimba Junior poursuit-il ses études ? Si oui comment as-tu été accepté dans un milieu scolaire avec des dreadlocks ?

Je continue mes études. Je suis en classe de 2nde A4. Je ne peux pas abandonner mes études avant d’avoir fini mon cursus L.M.D. J’ai toujours été encouragé par mes parents et mes amis pour la poursuite de mes études, et j’espère que je ne vais pas trahir cette confiance qu’ils ont placée en moi. Quant à mes dreadlocks, je tiens à remercier tous les Directeurs de mes différentes écoles et surtout l’actuel qui ont vite compris que ce n’est pas ce qui pousse sur la tête qui détermine l’intelligence ou le caractère d’une personne. Ils m’ont toujours soutenu, ils m’ont donné l’amour d’un père à son fils. Etant respectueux des valeurs et règles qui régissent l’établissement scolaire, ils ont vu en moi un modèle et un parfait collaborateur.

Comment se passe l’ambiance avec les autres camarades élèves ? Débordement, convivialité ou mépris ?

Malgré mon statut de « star », le rapport est très cordial, très amical et sympathique. Après tout, je suis élève et je dois me mettre sur la même longueur d’onde que les autres afin de mieux comprendre les cours que professeurs nous dispensent. Et puis, ce n’est pas la renommée qui compte à l’école, c’est le travail pour lequel je me suis inscris qui importe.

Est-ce que tu continues de regretter ton père ?

Non, mon père n’est pas mort. Je le retrouve dans ma musique, dans ma vie de tous les jours et il est plus que jamais présent dans tout ce que je fais.

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