Qu’est-ce qui vous inspire ?
La vie naturelle des gens en Afrique, c’est pour cela que je n’arrive pas à quitter l’Afrique, malgré que je viens souvent en Europe. La vie des gens simples, c’est une philosophie de vie personnelle que je continue à défendre.
Que diriez-vous à un jeune qui veut se lancer dans l’art plastique ?
D’abord il faut avoir du talent, de la vocation et d’être courageux, être rigoureux dans ses recherches, avoir de la personnalité, défendre son idéal jusqu’au bout et continuer son chemin en travaillant dur, être créatif… l’art demande beaucoup de temps. Avant de sortir mes premiers tableaux, j’ai d’abord travaillé dix ans en cachette, donc il faut faire le boulot très sérieusement aboutir et montrer ensuite. Je parle aussi aux musiciens de ne juste pas avec deux à trois mois pondre une idée et voilà on veut se montrer à la télé et puis après on a plus rien à dire, non il faut vraiment travailler.
Souveniez-vous encore du jour ou vous étiez sur le boulevard circulaire de Lomé, une pancarte au cou sur laquelle on lisait Silence ? s’était pour…
J’en ai fait plusieurs, il y a journée sans mensonge, rien que de la vérité sans blague, le Togo en solde ou j’ai vendu le Togo publiquement parce que ça ne valait plus rien du tout car nos politiques l’ont détruit en fermant des personnages dans les cages avec un cadenas. Je me rappelle bien, c’est des moments de performance et j’en ai même fait il y a deux mois lors des évènements en Côte d’Ivoire ou j’ai mi un panneau sur la tête sur lequel on lisait l’opinion internationale condamne Laurent GBAGBO, la foule a condamné Jésus-Christ donc c’est une question de logique, GBAGBO est innocent, voilà la dernière performance en 2011 rires…
Quels sont vos projets ?
Dès mon retour à Lomé (Togo), je vais préparer une autre exposition pour l’Italie, j’ai un dossier en cours aux États-Unis dans la ville du Vermont.
Votre coup de gueule.
La politique culturelle est négligée dans notre pays ce qui fait qu’on est dans une sorte de cimetière culturel au Togo et j’aimerais que nos gouvernants pensent à la culture parce que quand on rentre à Lomé (Togo) comparée à Accra (Ghana) ou à Cotonou (Bénin), on a même pas de monuments fiables contemporains à nos carrefours, on a que des panneaux publicitaires partout, il faut la culture, des monuments, immortaliser des faits, faire travailler des sculpteurs et le Togo n’en manque pas.
Que la culture soit redynamisée au Togo parce qu’on est un parent pauvre dans la sous région ouest-africaine. Nous (Artistes), on essaie d’apporter notre pierre, mais il faut que les responsables fassent ou soutiennent vraiment des projets durables, consistants dans la durée et que les artistes puissent vivre de leur art, que ce soient les musiciens, les hommes de théâtre, les peintres, les comédiens… je parle de tout l’art en général pas seulement de la peinture.
Votre coup de cœur.
J’aime bien mon pays le Togo et je ne veux que du bien pour mon pays.
Votre dernier mot.
Je demande à mes compatriotes qui sont à l’extérieur de revenir apporter toujours leur pierre pour le pays (Togo). Que les gens commencent par travailler ensemble sans calomnie et sans arrière pensée.