« Une voix rauque et énergique qui sait s’adoucir, pour mieux se faire comprendre, s’aggraver pour mieux se faire entendre et respecter, pleurer pour mieux transmettre la douleur et les émotions qui habitent ce colosse à la stature de commando », peut-on définir ce nouvel artiste qui vient donner un plus dans l’univers reggae togolais.
Pour un premier essai discographique, Joe Kouassi vient proposer au public « l’heure de vérité », un album qui dont les thèmes majeurs sont l’unité, la liberté, l’amour, la fraternité et la vérité. Un engagement et une conviction que nourrit cet artiste de 33 ans.
Déjà en 1993, sa voie est toute tracée et c’est sur les sentiers ouverts par les révolutionnaires Bob Marley et Alpha Blondy, que le jeune Joe s’achemine. Cette année là avec l’interprétation de « Rédemption Song », il obtient le 1er Prix d’un Festival Inter-scolaire à Kara. Quatre ans plus tard Joseph est parachuté dans les Forces Armées Togolaises. Dans l’armée il écrit ses premières chansons tout en aiguisant sa voix au sein de la chorale du RPC (Régiment Para commando). Ses amis et ses chefs apprécient son talent de compositeur vocaliste. Joe Kouassi se rend compte qu’il s’est égaré et que le TDA (le livre militaire qui pose les bases de la discipline) est une limite à ses visions artistiques.
En 2002, c’est décidé, Joe Kouassi rend le paquetage des FAT pour servir ses idéaux à travers la musique. Pour vivre et nourrir sa musique, l’ex-militaire tente une aventure en Europe. Pour défaut de papier, il est déporté sur Dakar. La capitale sénégalaise est le lieu de toutes les rencontres qui vont cristalliser le talent et la volonté de Joe Kouassi.
Ses rencontres, un tournant décisif !
De 2004 à 2007, Joe KOUASSI séjourne à Dakar. Il se lie d’amitié et collabore avec des ainés de la musique root africaine.
Baba Maal signera d’ailleurs l’intro de l’Album « l’Heure de la vérité ». Awadi lui ouvre les portes des studios Sankara pour la réalisation de ces premiers singles. Big D, l’autre artiste sénégalais de renommée dans le milieu reggae et dancehall dakarois participe en invité à la réalisation de la chanson « Samahul » qui a connu une large diffusion et qui a révélé l’artiste togolais au public sénégalais.
Et si Joe Kouassi a décidé de prolonger son séjour dakarois, c’était grâce à AMON, ex-sociétaire d’EBEN et patron de « La Maison de l’esprit » .Chez AMON, Joe KOUASSI découvre PEACE CO, un ingénieur de son chevronné qui lui a apporté son expertise dans la conception des titres « My Life » et « Africa Lonlon » qui figurent sur son disque.
La moitié d’un album en poche, « le togolais » comme on l’appelle désormais à Dakar, prend le chemin du retour au bercail pour passer son message à l’Afrique et au reste du monde.
En 2007, Joe Kouassi rentre à Lomé. Dès son arrivée il participe au concours National de la chanson organisé par Castel Beer. Il sort premier de la Finale Sud avant d’occuper la 3e place au classement général. Il enchaine cette victoire avec la production de son premier disque. Il s’entoure pour l’occasion des meilleurs arrangeurs de la place. Profitant de la présence à Lomé de Babilax, l’arrangeur d’Alpha Blondy, Joe réalise quatre chansons à Empire Production avec le maître : Dédommager l’Afrique, Le berceau de l’humanité; Mama Africa ; et Opposant.
Jean Luc de Mix Box et Joël Azéto de Rovers Records apporteront leurs touches sur les titres Jah Bless Africa, « Psaumes 23 » et Bats-toi en featuring avec Beggy Star. Une variété d’expériences et une multitude de talents pour faire sonner « l’Heure de la vérité ».