Le soleil brûle intensément et la fente du bois bât son plein à travers des coûts de marteau sur des burins enfoncés dans le bois. A côté des tas de tronc d’arbre laissés devant certaines maisons de Lomé, on peut voir des bûcherons qui grâce à leurs matériels arrivent à morceler le bois quelque soit sa forme et son épaisseur. C’est le métier exercé par ce duo depuis un moment et Mr. Medougou Arouna nous en parle : « C’est un travail qui ne s’apprend pas mais qui se fait avec intelligence. J’ai commencé dans mon enfance avec la hache mais aujourd’hui à l’aide de deux burins, un marteau et un coupe-coupe on peut mettre en fragment les gros bois « .
La fente du bois est un métier à forte exigence d’un tonus musculaire et d’une grande prudence eu égard à sa complexité sans précédent : « Quand tu frappes mal sur le burin, tu peux prendre une blessure grave. Normalement, je suis mal habillé puisqu’il me fallait porter au fait 2 pantalons en jeans, les gangs, un casque puis les lunettes pour éviter de prendre une balle mais moi, je ne suis pas à l’aise dans cette tenue. « déclare Mr. Medougou Arouna. A la question, les conditions de travail lui sont-elles réunies il poursuit en ses termes : « Les femmes pour qui on travaille souvent, nous font à manger et elles nous donnent ce qu’on leur demande, à part cela nos prix varient entre 200 et 500 Fcfa le bois fendu.
Tout dépend de la taille du bois et du fait qu’il soit humide ou sec ». Pour une journée qu’il apprécie, le duo peut regagner la maison chacun avec 6000Fcfa en poche et la fête peut commencer en famille : « c’est un travail que j’aime bien car même s’il est fatiguant j’arrive à subvenir aux besoins de ma famille et on rend grâce à Dieu pour la santé qu’il nous renouvelle chaque jour » a laissé entendre Mr Lanbatié Inoussa qui lui a pris la mesure de se couvrir la tête.
C’est généralement un service rendu aux « bonnes femmes » qui importent le bois de l’intérieur du pays afin d’en revendre plus en détails et répondre ainsi au besoin lié à la cherté du charbon de bois pour certains ménages de la capitale. Il est tout de même remarquable que ce boulot n’impressionne pas assez de Togolais pour sa complexité et l’on peut compter au bout du doigt les bûcherons. Ainsi lorsqu’un marché est trouvé, le moyen de communication souvent utilisé est le « bouche à oreille » et il devient impérieux pour chaque bûcheron de garder de meilleurs relations avec ses collègues et les femmes marchandes de bois afin d’en bénéficier le plus souvent.