Et pourtant un milliard d’hommes sur terre n’a pas accès à l’eau potable. Le Togo notre pays, malgré sa position géographique confortable, bordé au sud par l’océan atlantique et traversé par de nombreux cours d’eau souffre cruellement par endroit de problème d’eau.
Pour pallier ce déficit, un certain nombre d’Organisations Non Gouvernementale, vole au secours de la population. Parmi elles, la Coopération Luxembourg-Togo qui effectue un travail appréciable sur le terrain.
Un petit tour à Yometchin et à Awodomé, villages situés à 60 km de Lomé dans la préfecture de l’Avé (Kévé), nous a permis de toucher du doigt les réalités de la rareté de cette boisson naturelle et précieuse.
Spécialisée dans l’installation et la réhabilitation des forages d’eau, Madame Marie France Speck, de nationalité luxembourgeoise et son équipe ont réussi à mettre à la disposition de ces deux localités de l’eau qui coule à flot. Les forages du Togo sont estimés à plus de 3000 sur toute l’étendue du territoire national.
Cependant, seul le 1/3 est en bon état. Cela s’explique par une mauvaise gestion due à un entretien défectueux et un usage désordonné.
Pour venir à bout de ces imperfections, la Coopération Luxembourg-Togo à pris le soin d’informer les villageois sur les mesures à prendre pour ne pas endommager ces engins de technique vétuste de pompage d’eau.
Elle a aussi formé sur place des artisans réparateurs pour remédier aux moindres constats de dégradation des forages à la surface dont les avancées peuvent causer des pannes en profondeur que seuls les experts de la coopération peuvent régler. Cela éviterait de procéder au soufflage, donc à la réparation qui s’élève à 1 million 200 mille francs CFA.
Marie France Speck et son équipe sont accueillies dans ces milieux comme des « sauveurs » et jouissent d’une particulière estime.
Pour avoir l’eau il faut parcourir 10 km dès fois pour gagner un forage, avant de se prêter à cette manœuvre pénible de pompage des leviers (manivelles, pédales). Cette technique est très difficile pour les femmes un peu âgées et les tout petits, nous a confié Marie France Speck.
Aujourd’hui les demandes affluent à la direction de la Coopération Luxembourg-Togo, situé à Lomé dans le quartier Djidjolé. Tout compte fait certains dossiers sont privilégiés : les villages dont les cas sont jugés cruciaux et ceux qui se déplacent personnellement à la direction pour soumettre leur demande.
Il faut ici, relever que la construction de forage est financée à hauteur de 10% par les collectivités locales, et 90% par la structure Luxembourgeoise. Cette dernière bénéficie de l’appui de la CGFP (Confédération Générale de la Fonction Publique) auprès du gouvernement Togolais pour faciliter le travail.
La coopération œuvre aussi pour la construction des latrines publiques et octroie des micro-finances aux paysans en agriculture.