Les élèves des collèges et lycées du Togo ont au bout de leur doigt, plusieurs arcs leur permettant de s’épanouir dans d’autres directions.
Ce talent dont ils possèdent, vient seconder l’éducation scolaire et celle parentale reçue à la maison. Généralement, les élèves nantis de ce pouvoir, l’exprime véritablement quand ils sont dans la rue comme c’est le cas de Eva Abalo qui a réunis ses collègues autour d’une scène tout feu tout flamme que lui-même a décoré.
Il est en surnommé « Bozart » au sein de son établissement et parle de la première édition de « Showtime » célébrée en chaque fin d’année académique : « c’est une initiative entre élèves seuls. On étale du breakdanse, du graffiti, du freestyle, et du clash ». Cet événement a connu la participation d’autres groupes d’élèves tels Pom-Pom girls, Fifi, Bazilick et bien d’autres. Dans le domaine de la peinture et de la caricature, il jouit d’une compétence assez pointue acquise après 6 années chez son père.
Fils du grand cinéaste togolais Abalo Kilizou, Eva bât le plus souvent en brèche les difficultés scolaires et mets en branle les idées reçues afin de se faire non seulement un homme de l’école du blanc mais aussi une tête triomphante dans le secteur artistique. Il a laissé entendre que « étant sûr du talent, je ne me presse pas. Je programme l’école au temps d’école et l’art en vacances. C’est par ce moyen que je pense réussir mon BAC pour faire l’école des Arts ».
En fait les élèves qui cultivent en eux ces doubles options sont pour la plupart ceux qui, dans la philosophie de leur vie, font de l’ambition et de l’audace, leur cheval de bataille. Un peu comme pour dire, « l’école n’est que brassage de cultures et aucune main n’est faite pour rester vide » a-t-il signifié.
En cette période de vacance en effet, le secteur commercial togolais connaît une main d’œuvre assez nourrit grâce à l’arrivée des élèves. Pendant qu’une range partie de ces apprenants s’attèlent à servir dans les bars et boutiques afin de pouvoir s’acheter les prochaines fournitures scolaires, ceux nantis d’un potentiel créateur, s’assurent le marketing.
Dès lors, les canapés, chaises et tables en bambou sont mis sur le marché par des élèves. Au marché de « gbossimé » (un quartier de Lomé) par exemple, la friperie est passée au main des élèves. Eva et plusieurs élèves de sa catégorie par contre, confectionnent beaucoup plus de tableaux pour mieux écouler dès la rentrée 2011.Un productif bien apprécié au prix oscillant entre 1500fcfa et 90 000 fcfa.