L’éducation est l’une des conditions essentielle de l’évolution de la connaissance humaine et de développement d’un pays. En ce sens, les périodes de fin d’année scolaire constituent une étape particulièrement sensible dans la vie d’un apprenant. Au Togo comme dans plusieurs autres pays d’ailleurs, ces moments sont caractérisés par des examens pratiques, écrits et oraux.
C’est également en ces temps qu’on note chez l’élève, une forte concentration intellectuelle due à l’augmentation des efforts de mémoire au détriment des loisirs, souvent vécus comme moment de « relaxation ». En tout cas, l’école étant par définition, un lieu de transmission des savoirs, les élèves envahissent à la veille des examens, les espaces verts, les regards fixés dans les notes, bics ou crayons à la main gribouillant à tue-tête, les formules du cours.
Interrogés sur pourquoi attendre la veille des examens pour bosser, plusieurs estiment que c’est le moment idéal pour se soustraire de la société bruyante afin de mieux assimiler les leçons. Les enquêtes menées dans ce sens révèlent que cette attitude particulière de l’élève ne s’observe pratiquement qu’à la veille des évaluations. Pour l’expliquer, d’aucuns parlent de stress, de peur voire d’affolement. Mais d’autres trouvent plutôt que stimuler son intellect en cette période est souvent « bénéfique ».
Monsieur Kokou L. est instituteur à Lomé : « Les élèves ont des capacités de rétention différentes. La plupart oublie si vite et donc attendent quelques semaines avant l’examen pour se rafraîchir la mémoire. Je pense que c’est aussi une stratégie bénéfique pour ces élèves ». Les élèves en témoignent et pour Roland N. en classe de Terminale C, tout est question de défit : « Par exemple, l’année passée la performance au BAC est source de motivation pour moi. S’il y a eu des admis, c’est que c’est aussi possible que je réussisse. C’est pourquoi je fais toujours mes derniers réglages quelques jours avant l’examen ».
Au fil des années cependant, les résultats enregistrés par le Togo font de l’éducation un système qui, dans son ensemble, pourrait se représenter par une pyramide dont le sommet constitue les Écoles supérieures et la base, le cours primaire ; les examens étant le processus sélectif des futurs cadres constitutifs de l’élite togolaise. De toute manière, l’instruction véhiculée par cette dynamique permet à la nation de faire face aux problèmes structurels tels que la nutrition, l’hygiène, la santé publique, les revenus etc, qui pourraient trouver de solutions.