Le successeur de Rock Gnassingbé sera connu au terme de l’élection du nouveau bureau de la FTF attendu le 16 octobre prochain. De sources proches du Comité intérimaire de la Fédération Togolaise de Football (FTF), quatre dossiers de candidatures ont été réceptionnés.
Il s’agit des listes « Fair-play » de Gabriel Améyi (Maranatha de Fiokpo), « Autre Vision » d’Amouzou Têtê (ASFOSA de Lomé), « Rénovation » d’Essoyaba Boukpessi (AS Togo Port) et « Nouvelle Emergence » de Hamza Titikpina (Koroki de Tchamba).
Quand bien même la liste définitive des postulants n’est pas encore communiquée, c’est déjà les opérations de charme qui ont démarré dans les coulisses. Les potentiels candidats font couler plus de salive (pour le moment), attendant de faire couler les billets de banque comme il est de coutume à la veille de ce scrutin.
La plupart de ces candidats avancent avec un frein à main, attendant le 2 octobre, date à laquelle les candidats déclarés aptes par le comité intérimaire pourront poursuivre leurs initiatives.
A la vue de ces quatre, on remarque l’absence du Président sortant, le colonel Rock Gnassingbé, et son adversaire de toujours, Tata Avléssi, également ancien Président de la FTF, impliqué dans une affaire de tentative de corruption d’arbitres lors de la Can Cadet jouée en Mars 2007 à Lomé. Quand bien même ces deux poids lourds ne sont pas dans la danse, plusieurs analystes du football togolais croient dur comme fer qu’ils seront toujours tapis dans l’ombre, quitte à jouer au trouble fête.
Horatio Fréitas, l’ancien ministre des sports, le premier à annoncer ouvertement sa candidature à ce scrutin en février dernier ne sera finalement pas tête de liste; nonobstant son appartenance à la liste « Rénovation » de Boukpessi Essoyaba. Un scrutin à base de listes a été institué par la Fédération internationale de football association (FIFA), dont les représentants et ceux de la Confédération africaine de football (CAF) devront assurer la supervision.
Guerre des tranchées
Au même moment, plusieurs observateurs du sport roi au Togo se déchirent sur la question d’un report ou non de cette élection, par rapport au feuilleton de Bahreïn, et à la démission de deux membres de la fédération. Les uns pensent que les esprits ne sont pas encore prêts pour une élection dénudée de tout commentaire.
« Qu’est ce qui va se passer si on retrouve un nouveau Président impliqué dans le faux match des Éperviers ? », se demande un analyste sportif. Ce dernier suggère que l’enquête ouverte par le Ministère des sports aille jusqu’à son terme. Pas question, réplique l’autre camp.
« Une fois que le processus est enclenché, on doit aller à sa fin », pense-t-on.
Les multiples crises et autres affaires de personne au sein de l’instance dirigeante du football togolais depuis bientôt quatre ans n’ont jamais permis au ballon rond de rouler convenablement sur les terrains. Ces difficultés ont obligé de nouveau la FIFA à mettre sur pied un comité intérimaire, chargé de gérer les affaires courantes et d’organiser de nouvelles élections. Un scrutin que tous les togolais souhaitent prometteuses pour un avenir radieux pour ce sport, symbole d’unité dans ce pays, longtemps meurtri par des conflits claniques.